Où vont vraiment les vêtements que l’on donne ?
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Ce que vous ne savez (peut-être) pas sur le parcours des habits donnés aux associations.
👕 Donner, un geste solidaire… mais pas toujours si simple
En Europe, on est nombreux à donner nos vêtements en pensant faire une bonne action : « ça ira aux plus démunis », « au moins, ce ne sera pas gaspillé ».
Mais derrière les bornes de collecte et les sacs déposés aux associations, se cache une réalité bien plus complexe — et souvent dérangeante.
🚛 Un trajet long et opaque
Voici ce que devient une grande partie des vêtements que l’on donne :
Tri local rapide
Les pièces abîmées sont jetées. Celles en bon état sont triées entre :
- ce qui peut être revendu en boutique solidaire locale (Emmaüs, Croix-Rouge, caritas…),
- ce qui est revendu en gros à des entreprises privées.
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Export massif vers l’Afrique, l’Europe de l’Est ou l’Asie
Les vêtements restants sont compressés dans des ballots et envoyés en containers, souvent en Afrique de l’Ouest (Ghana, Kenya, Bénin), ou en Asie du Sud. -
Revente sur les marchés locaux
Ils sont revendus au kilo à des commerçants qui les redistribuent sur les marchés locaux.
👉 Résultat : des vêtements donnés gratuitement sont achetés, revendus, puis portés… à l’autre bout du monde. -
Retour en Europe… à prix fort !
Et ironie du sort : une partie de ces vêtements revient ensuite en Europe, via les friperies commerciales ou les plateformes de revente… et vous les achetez 10 à 50 fois leur valeur d’origine !
💸 Un coût humain et écologique
- 🌱 Écologiquement, ce trajet est absurde : transports maritimes, déchets textiles mal gérés dans les pays du Sud (80 % des vêtements finissent en décharge ou brûlés).
- 👥 Économiquement, cela nuit aux artisans locaux dans les pays destinataires : l’arrivée massive de vêtements d’occasion tue les filières textiles locales.
- 💔 Et éthiquement, ce n’est plus un don : c’est un flux mondial marchand, où des vêtements offerts sont intégrés dans une logique de profit.
🧠 Ce qu’il faut retenir
Donner n’est pas un geste neutre. Ce n’est pas toujours solidaire, et cela ne réduit pas forcément notre impact.
À l’inverse, acheter en friperie locale, upcycler, réparer, échanger sont des gestes qui ralentissent vraiment la machine du gaspillage textile.
💬 Et chez Mes Épaulettes ?
Ici, chaque pièce est choisie à la main, localement, principalement en suisse auprès de privés, pour sa valeur esthétique, sa qualité, et son histoire.
Pas de balles importées, pas de fast fashion recyclée.
Juste du vrai vintage, remis en lumière avec soin.
🧭 Conclusion
Ce n’est pas parce qu’on donne qu’on ne pollue plus.
Mais ce n’est pas une fatalité non plus : en apprenant à consommer autrement, on peut vraiment changer les règles du jeu.
Et ça commence… par savoir d’où viennent nos vêtements.



